La mangrove représente un maillon central de l’équilibre écosystémique et socio-économique, tant en bordure d’estuaire qu’en arrière-pays au Sénégal.

La forêt de la mer

Partenaire
Alliance internationale pour la gestion de l’eau de pluie (IRHA)
Axe(s)
Conservation/restauration | Sensibilisation
Durée du projet
2021 → 2023
Lieu(x)
Sénégal
Lien(s)
www.irha-h2o.org/fr
Photos
Fama Reyane Sow

Dans le Sine Saloum, l’avancée des terres salées représente l’une des principales causes de recul du couvert végétal, de la dégradation des terres et de la contamination des aquifères. La combinaison des épisodes de sécheresse de la fin des années 1970-1980 et de la croissance démographique est la principale cause du phénomène, qui tend à s’accélérer de façon inquiétante depuis 2015.

Grâce à une intervention paysagère combinée en matière de restauration de l’écosystème de mangrove, de gestion des ressources naturelles et de réintroduction d’îlots agroforestiers, le projet «La forêt de la mer» a entrepris de stopper ce processus et d’amorcer une transition diversifiée de ces territoires en favorisant des paysages plus productifs et respectueux de la biodiversité locale.

La mangrove représente un maillon central de l’équilibre écosystémique et socio-économique, tant en bordure d’estuaire qu’en arrière-pays au Sénégal. Niche de biodiversité et de ressources irremplaçable, barrière contre l’érosion côtière, la salinisation des terres et des aquifères, ou encore véritable puits de carbone, la mangrove rend des services écosystémiques inégalés. Sa restauration permet de reconstituer la barrière protectrice naturelle au niveau de l’estuaire afin de limiter le phénomène de salinisation des terres dans l’arrière-pays.

Par ailleurs, ce projet a promu une meilleure gestion des ressources naturelles, notamment des eaux pluviales, afin de réduire le ruissellement et la perte des sols arables tout en consolidant les écosystèmes et aquifères. La restauration du niveau d’eau douce dans les réserves souterraines favorise l’abaissement du niveau du sel et permet aux producteurs locaux de réutiliser leurs puits pour irriguer les cultures de contre-saison (maraîchage, arboriculture fruitière, etc.).

Finalement, des îlots agroforestiers permettent de garantir aux communautés une source importante de bois et fourrage. Ils soulagent ainsi le couvert forestier en perdition, tout en assurant une refertilisation des sols, aboutissant à l’amélioration de la productivité agricole, et donc de la sécurité alimentaire.

Ce projet a soutenu les communautés de quatre villages estuariens situés dans la commune de Djilasse (département de Fatick). Il a permis de contribuer à l’amélioration de l’état général des écosystèmes et des conditions de vie des communautés, en renforçant leur capacité de résilience face aux risques climatiques et sanitaires.

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