Le projet «MiKaGo» prévoit l’organisation de petits agriculteurs en coopératives, formés à l’apiculture ainsi qu’à la transformation des noix de karité.
Les hauts plateaux du Togo sont un hotspot écologique à la biodiversité particulièrement élevée. Des communautés entières sont installées autour des réserves forestières pour exploiter les ressources, souvent de manière illégale. Cela constitue une menace pour la biodiversité et l’écosystème de toute la région. Les forêts sont insuffisamment protégées par les services de l’État. Il n’existe pas de mécanismes appropriés pour améliorer l’utilisation des zones protégées et des zones tampons avec les communautés locales.
L’exploitation des forêts se poursuivra jusqu’à ce que la population dispose de sources de revenus alternatives et durables contribuant à la sécurité alimentaire, la création de richesses et l’emploi. La production de fruits de forêt est l’une de ces alternatives. Le miel et la noix de karité sont très demandés sur les marchés nationaux et internationaux. Le projet «MiKaGo» prévoit l’organisation de petits agriculteurs en coopératives, formés à l’apiculture ainsi qu’à la transformation des noix de karité. Ces derniers reçoivent un équipement adéquat pour pouvoir produire avec la qualité requise.
En collaboration avec les communes et les autorités traditionnelles, des espaces de production sont délimités et concédés aux coopératives. Une attention particulière est portée à leur gestion, à l’amélioration de leur productivité, ainsi qu’à la conservation de la biodiversité et des écosystèmes dans ces espaces. Les aires de pâturage des transhumants autour des forêts sont délimitées, et des points d'abreuvement sont mis en place. Cela réduit la pression et les conflits entre transhumants et agriculteurs.
Dans chaque communauté ciblée, un suivi communautaire des forêts est déployé (application mobile), impliquant les associations villageoises pour la gestion des zones protégées (AVGAP), en collaboration avec les conservateurs des forêts, mais également les autorités forestières et municipales. Cela permet aux AVGAP d’alerter les autorités lors d’infractions afin de lutter contre l’exploitation illégale des forêts, de développer la capacité des communautés à participer aux processus de décision qui les impactent et à faire valoir et respecter leurs droits, et de renforcer la participation de la société civile à la gestion des forêts.