Ce projet entend renforcer la résilience des petits producteurs de noix de cajou face au changement climatique.
L’organisation EPER, basée en Suisse, soutient des projets de coopération au développement visant à lutter contre la pauvreté et l’injustice, et plaide en faveur d'une vie digne pour tous les êtres humains. Réalisé au Cambodge, ce projet vise à assurer la sécurité alimentaire de la population rurale et à renforcer son autonomie dans le but de promouvoir un développement rural durable. Il se concentre sur la culture durable de la noix de cajou pour lutter contre le changement climatique.
Plus de 75% de la population cambodgienne vit dans les zones rurales et dépend essentiellement de l’agriculture comme principale source de revenus. Par rapport à d’autres productions, la culture de la noix de cajou est rentable pour les petits paysans, car les charges financières sont faibles et les prix de vente peuvent augmenter en fonction de la demande mondiale. La charge de travail saisonnière liée à l’entretien des anacardiers permet en outre aux petits exploitants d’exercer une activité lucrative supplémentaire et d’assurer ainsi leur sécurité financière.
Cependant, en raison d’un manque d’informations sur le marché, d’une faible expertise et d’un manque d’accès au capital et aux intrants de qualité (semences/plants, engrais), les petits exploitants ne sont pas en mesure d’exploiter pleinement le potentiel de la production de noix de cajou. Des sols fertiles, un climat propice et des variétés d’arbres adaptés ont permis d’obtenir des rendements élevés au Cambodge, mais le maintien de cet avantage sans l’utilisation excessive d’engrais et de pesticides potentiellement nocifs constitue un défi majeur. La compétitivité du secteur cambodgien de la noix de cajou est également encore faible, avec des activités de transformation à valeur ajoutée peu développées, alors que la qualité des noix de cajou est parmi les meilleures au monde. Jusqu’à présent, 95% des noix de cajou brutes sont exportées du Cambodge vers les pays voisins (principalement le Vietnam) pour y être transformées et expédiées.
L’objectif du projet est de permettre aux petits producteurs de noix de cajou d’augmenter leurs revenus issus de la production et de la collecte de noix de cajou et de renforcer leur résilience face au changement climatique. Le projet s’efforce d’atteindre cet objectif de trois manières: en facilitant l’accès aux produits, services et formations qui peuvent aider les petits exploitants à produire de manière plus biologique et/ou plus résistante au climat; en aidant les agriculteurs à accéder aux marchés et à améliorer la rentabilité de leur production ou les prix qu’ils reçoivent des acheteurs, par exemple en séchant leurs noix ou en les transformant; en collaborant avec le gouvernement et la fédération des entreprises du secteur de la noix de cajou pour améliorer l’environnement politique dans ce secteur au Cambodge.
