Ce projet vise à créer une aire protégée sur l’île Sainte-Marie, gérée de manière concertée par les représentants des communautés locales, de l’État et du secteur privé, afin de protéger durablement la biodiversité de l’île tout en préservant les coutumes et les conditions de vie des habitants.
L’île Sainte-Marie, située au nord-est de Madagascar, abrite une biodiversité marine et terrestre exceptionnelle. Classée zone clé pour la biodiversité, elle est également désignée depuis 2008 comme site prioritaire à protéger par l’État malgache. L’île compte environ 4’000 hectares de forêts humides littorales, où ont été recensées 388 espèces végétales, dont 57 sont menacées et inscrites sur la liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Ces écosystèmes constituent l’habitat d’au moins 104 espèces animales, dont 15 sont classées comme menacées.
Ce projet vise à créer une aire protégée sur l’île Sainte-Marie afin de préserver cette biodiversité. Face à la déforestation et aux pressions anthropiques qui mettent en péril ces écosystèmes, le projet adopte une approche globale conciliant conservation, développement économique et démocratie locale. Il se décline en trois étapes clés:
- La définition d’une gouvernance partagée de l’aire protégée, impliquant l’ensemble des parties prenantes locales. Ce travail s’appuiera sur un état des lieux de la biodiversité, une cartographie des écosystèmes, une évaluation des impacts environnementaux, et le renforcement des capacités de l’association locale PCADDISM (Plateforme de concertation et d’appui au développement durable de l’île de Sainte-Marie), future cogestionnaire de l’aire.
- L’officialisation de la protection de la zone par sa reconnaissance légale et la mise en œuvre d’un zonage participatif. Une gestion active sera instaurée, incluant des patrouilles de surveillance communautaires, des actions de restauration écologique et un suivi environnemental rigoureux.
- Le renforcement de la résilience socio-économique des populations concernées par les restrictions d’usage liées à l’aire protégée, à travers l’identification et le soutien de filières durables. Un accompagnement sera mis en place afin de favoriser l’insertion économique des communautés locales, via des formations et un appui technique aux activités génératrices de revenus.